La roue de l’amour tourne au petit bonheur la chance, entre douceur et colère, ombre et lumière. Wheel of love, cinquième album de They Call Me Rico est un road trip dans la DeLorean de Retour vers le futur, où toutes les époques du blues, du rock et du pop rock se mélangent.
Un disque composé à la maison, en pleine période de science-fiction, le silence du monde. Frédéric Pellerin, nous a habitué à son One Man Band, une formule homme-orchestre généreuse et tendre avec caisse claire, guitares chromées, pédales d’effets et micros vintage.
Un set tout en énergie et en virtuosité qui inspire la joie et le plaisir de l’échange, l’enthousiasme d’aller vers les autres, que ce soit sur les festivals ou en première partie des plus grands de Jack White à Joe Satriani. C’est ainsi qu’il compose ce nouvel album, homme-orchestre, dans son studio à la maison, gardant toujours en lui, l’honnêteté qu’il doit à la ferveur de son public.
Certes, il adapte sa voix pour ne pas faire de bruit dans le silence de son sweet home studio, cherche la nuance plutôt que le cri dans ses mélodies, expérimente ses arrangements sur ordinateur, mais à l’image du premier morceau de l’album “You Done Me Wrong”, il imagine aussi le live, l’énergie du groupe et de la scène.
Son groupe, The Escape, avec Estelle Mouge aux claviers, Russell Stageman à la guitare, Fabrice Lacroix à la batterie, et Emma Cordenod à la basse. You Done Me Wrong, est une fièvre qui se déploie jusqu’à l’apothéose, flirtant avec le gospel, le pop rock, répétant comme un mantra, un aveu de souffrance, pour nous laisser vibrants sur notre faim, avec le désir de l’écouter encore…
Enregistré et mixé au studio Magneto de Lyon, chaque combinaison de son est pesée, des choix habiles d’instruments sont posés, Moog, Marimba, harmonica, guitares, piano et programmations, tous au service de l’originalité des chansons. On bouscule les structures, mélange les époques et c’est le génie du mastering, Mike Marsh ( Oasis, Chemical Brothers, Depeche Mode et tant d’autres ) qui pose la dernière couche de vernis.
Wheel of Love, débute en colère mais s’apaise au piano dès le 4e morceau, pop en diable, Ease my Mind, trouve la joie, en collaboration avec Joshua Parlett, qui pose quelques textes et mélodies sur le disque dont le dernier titre du disque, When the Rain Comes.
Une conclusion, que notre québécois exilé à Lyon, Frédéric Pellerin, imagine comme une balade dans une banlieue douce et colorée, telle qu’on les fantasme aux Etats Unis dans le film Mr Rogers. Des riffs, du blues, de la pop des 70’s, 80’s, 90’s à aujourd’hui, Wheel of love, roule, s’enroule, dans toute l’histoire du rock, sexy, sorry, angry, happy, sexy, désolé, en colère, heureux, ce nouvel album, éclaire notre imaginaire d’une intense palette de culture et d’émotions.