Première émission de L’Éléphant Effervescent : le magazine culturel de Radio Nova sur DemainTV et Ma Chaîne Etudiante. Une production, Nova Production !
Avant de devenir une très confidentielle émission de télé, l’éléphant Effervescent était une émission de radio, en totale liberté, le soir de 20h à minuit sur Radio Nova.
A partir de 21h, j’étais souvent entièrement seule dans les locaux de la rue du Faubourg Saint Antoine. J’invitais des artistes, très étonnés eux-aussi de ne trouver que moi, dans le noir !
Pour ma première saison, juste après noël, la journaliste Laurence Le Saux, me fit le plaisir immense d’un article dans Télérama.
Mon premier article ! J’étais tellement fière !
Mélanie Bauer, rockeuse de talent par Laurence Le Saux Publié le 28/12/2007.
Chaque soir à 20h sur Radio Nova, Mélanie Bauer défriche l’actualité pop-rock avec esprit.
Derrière le bureau de Mélanie Bauer, le mur est saturé d’images et de coupures de presse. Au hasard, deux phrases saugrenues, découpées dans des journaux : « François Bayrou n’est pas Casimir » et « Se méfier des huîtres ». Cette grande bavarde aux traits juvéniles parle sans discontinuer, s’excusant gracieusement de produire une telle logorrhée. Depuis deux ans, sur Radio Nova, elle anime chaque soir L’éléphant effervescent, une virée musicale de quatre heures baptisée d’après une chanson de Syd Barrett.
Sa voix un brin rauque, aux accents adolescents, présente des chanteurs ou des groupes comme Hamell On Trial, Beirut, Calvin Harris ou Souljazz Orchestra. Du Canada à l’Ecosse en passant par la Californie ou la Norvège, elle offre un voyage sonore, assorti de performances live et de questions originales. Ici, les invités doivent répondre à des colles comme « Faut-il tout sacrifier pour son art ? », « Peut-on tout pardonner à un artiste ? », ou « Utilisez-vous vos histoires d’amour pour écrire vos chansons ? ». « Je souhaitais dire autre chose que « Salut les p’tits clous, y a ça de nouveau dans les bacs » », dit la jeune femme. Elle préfère décomposer les influences géographiques d’un morceau, ou montrer comment Radiohead se nourrit des oeuvres du compositeur minimaliste Steve Reich.
Son goût pour l’éclectisme, elle l’a mûri au gré de ses expériences professionnelles. A 19 ans, cette fondue de radio apprend « la bidouille » à Fréquence Gay, future Radio FG, puis fait ses classes à Oüi FM. Elle y passera dix ans, explorant la scène rock indé avec l’émission Ketchup & marmelade. « A l’âge de 30 ans, je me suis aperçue que mon public était de plus en plus jeune, et que je lui parlais toujours de morceaux à trois accords. Je me suis demandé si j’avais encore quelque chose à lui dire… » Visiblement non, puisqu’elle s’installe alors sur FIP. « J’y ai réappris à poser ma voix, à écrire mes propres textes, et j’y ai surtout découvert la diversité musicale. » Une étape qui l’amène sur Radio Nova, un an et demi plus tard, en 2004. « Plutôt que me donner des consignes, on m’a dit : « Sois toi-même » », note-t-elle avec ravissement.
A 37 ans, Mélanie Bauer mène donc ses propres expériences. Elle compose des chansons mais a laissé tomber la guitare et le chant, qu’elle a pratiqués « péniblement » dans le groupe Grumpy. « J’ai le complexe des gens qui aiment la musique mais ne sont pas à la hauteur quand il s’agit d’en jouer. C’est une frustration terrible, mais aussi un moteur. » Qui l’amène, tel un éléphant, à ouvrir de grandes oreilles et à s’enfoncer dans la jungle.
L’éléphant effervescent, du lundi au vendredi, 20h00, Radio Nova.
Mon Éléphant fut tellement effervescent qu’il prit plusieurs formes, d’abord nocturne et musical. C’est dans cette émission que j’ai inventé le fameux » Dans les Oreilles » si cher à Radio Nova, Pourquoi, dans les oreilles ? Et bien dans les oreilles de l’éléphant, pardi ! La mémoire ! Bref.
Plus tard, il devint un magazine culturel l’après midi, avec pour chroniqueurs, parmi les plus célèbres aujourd’hui Augustin Trapenard, Caroline Loeb, Henry Chapier et Enora Malagré.
Enfin au bout de plusieurs années, l’éléphant se transforma en émission de télé. J’avais dégoté sur le net des lunettes go pro, un gadget qui me permettait de tourner mes plans de coupes avec mes yeux… Evidemment, on avait pas de sous, on produisait ces 15 minutes de programme hebdo avec les moyens du bord, mais une fois de plus la liberté, ça n’a pas de prix.
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