photo de presse

Les cowboys, les indiens et les Innocents.

Cliquez, c’est le nouvel album des Inno en Vynile.

Alors, comme l’expliquait très bien, le groupe “Musique Post Bourgeoise”, il y a dix ans, la Pop en France, est un genre sinistré trusté par des sourds qui travaillent dans la pop comme on bosse chez Ricard parce que c’est cool, qu’il y a des filles et qu’on peut s’habiller n’importe comment.

Tu l’as vraiment dans l’os du cul. #metoo. Voilà, tout est dit. Et voilà, la solitude dans laquelle, j’ai passé ma vie de critique musical en France. Heureusement, il y a des exceptions, de petits miracles qui en toute humilité, m’ont tendu la main, rendu l’espoir en humanité plus fine, plus douce, comme les Innocents. Parce que la pop, qu’est ce que c’est ? C’est une harmonie fragile, héritée des Beatles et de Stevie Wonder, des compositions hyper complexe qui donnent l’impression de couler de source, avec des textes fins, universels, poétiques et des harmonies de voix subtiles. Des chansons comme ça :

Ou bien aussi comme ça :

C’est pourtant pas compliqué ! Voilà, ça, c’est la pop telle qu’elle devrait se décliner partout. Celle qu’on a l’impression de connaître par cœur, de petites histoires de vie très référencées et qui pourtant surprennent par leur fraîcheur et leur nouveauté. Malgré toutes les chansons déjà écrites, les Innocents, arrivent encore à en créer de nouvelles, pareilles mais si différentes, c’est magique ! On est touché par les subtilités du texte, on attend la suite, on a envie de pouvoir chanter ces chansons. On se sent lové dans des émotions subtiles, pudiques et sincères, on est en confiance, dans un hamac suspendu entre le réel et l’imaginaire.

Bon, alors, vous me direz, c’est facile d’arriver à ce niveau de subtilité et de maîtrise du son pop, quand on a trente ans de carrière, qu’on est un couple musical qui se comprend et qui se laisse tout autant l’espace pour créer l’un sans l’autre que les moyens d’exister ensemble. Et là, je vous réponds, alors pourquoi est ce plutôt à ces gens là ( vidéo ci-dessous à l’appui ) que pensent les média et les producteurs de spectacles quand on leur dit réformation de duo pop de trente ans de carrière ?

Et oui, on l’a vraiment dans l’os du culte.

Les innocents sortent un 6è album et demi, 10 titres d’orfèvrerie, le tic tac de la pop parfaite, je vous le disais en introduction, une ligne claire et lisible entre l’album blanc des Beatles et le songs in the key of life de Stevie Wonder porté par des mots choisis, la pop telle qu’elle devrait toujours être, sublimée par le talent de parolier et de chanteur de JP Nataf.

Une flèche lancée entre ces albums concepts qui devraient être les bases de tout compositeur de pop qui se respecte, un arc en ciel dans la misère musicale que l’on nous impose chaque jour depuis des décennies pour la bande son de nos vies. Aimez les. Les Innocents.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *