Quel bonheur, ce nouveau monde confiné avec ses petites queues de Mélenchon, ses présentateurs mal coiffés à la télévision, ses artistes en pyjama dans leur cuisine, ses people sans maquillage sur des vidéo foireuses tournées avec des caméras de fortune. J’en rêvais depuis si longtemps de cette communication sans fard et sans photoshop, quel beau monde que celui du vrai, la chute des moumoutes et des fonds de teint orange sur les écrans. On est bien dans ce nouveau monde qui accepte les petits bourrelets et les fringues pas repassées ! Nous sommes si beaux imparfaits, à combler nos solitudes de grands élans d’amitié, à accepter de ne pas être des parents de compètes, des couples de cartes postales. Quel soulagement !
C’est pour que nous n’oublions pas ce monde simple et solidaire, que je vous ai choisi un disque qui sortira le 12 juin, quand nous ferons la queue avec nos masques trop fashion pour une coupe de cheveux et une paire de chaussure dont nous n’aurons pas vraiment besoin, le duo lyonnais Animali et leur album de pop décroissante, Mary D.Decay, un disque qui invite aux voyages intérieurs plutôt qu’aux transports polluants, à l’acceptation d’un soi imparfait, d’une vie sans compétition et performances.
De la pop comme on l’aime, teintée d’arrangements alternatifs à l’américaine, laisse place à la musique avec de belles mélodies, des arrangements fins, des instruments organiques et des voix mesurées, Animali, un clip à déguster dés le 15 mai, sur internet si vous aimez le beurre et les formes généreuses du cul du crémier, ‘Goodbye Sunday Aerobic’
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