Rachid Taha dans son album posthume, le 18è sorti, il y a quelques jours, chante qu’il est africain, africain au sens large, américain, français, maghrébin. Africain c’est une certaine idée de la lutte, le danser / penser, le vivre ensemble.
Cette énergie, on la retrouve un peu partout dans le monde avec un courant musical qui s’affirme de plus en plus, l’électro orientale, mélange de tradition et de modernité, de machines et de chair, d’orient et d’occident.
On se souvient par exemple, nous les mélomanes, des disques du musicien syrien, Omar Souleyman, avec notamment son dernier album To Syria, With Love sorti, il y a deux ans.
Extrêmement efficace, irrésistible pour les hanches. L’oriental electro, n’a donc pas de frontière, chez nous, les pionniers du genre, s’appellent Acid Arab ce sont deux producteurs DJ Guido Cesarsky et Hervé Carvalho qui ne sont pas du tout d’origine maghrébine mais qui sont africains de coeur.
On les découvre en 2012 avec leur exploration électronique des musiques orientales sur scène, puis ils sortent un premier album sur l’excellent label belge, Crammed Disc en 2016, qu’ils nomment habilement, “Musique de France”, un disque qui leur ouvre les portes des scènes du monde entier.
Sept ans plus tard, et beaucoup de dance floors parcourus, Acid Arab sortent leur nouvel album, “Jdid”, en octobre. Ils ne sont plus un duo de DJ, mais un véritable groupe de scène, enrichit de plusieurs membres, Pierrot Casanova, Nicolas Borne et l’ex-claviériste de Rachid Taha, Kenzi Bourras.
Oui, le monde est petit !
Acid Arab déclare, vouloir faire le pont entre Paris, Chicago et Alger, un pont musical évidemment. Le premier extrait de ce nouveau disque on le découvrait cet été dans Blonde Platines cet été, c’était « Club DZ » qui fait référence au mot « Algérie » en arabe : « Djazaïr ».
Et les voilà de retour, avec un second titre en attendant l’album dans quelques jours, Malek Ya Zahri, de l’électro, très teintée de new wave 80’s avec la voix de Cheika Hadjla pour mettre réchauffer quelques peu les beats, c’est nouveau, c’est Jdid, Acid Arab ….
La première française du nouveau concert d’Acid Arab, ce sera le 7 décembre aux Trans Musicales de Rennes, et la grosse date parisienne, le 31 janvier à L’Elysée Montmartre.